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Ma sensibilité n’est pas ma fragilité. C’est ma force. La force de surmonter cette peur universelle, commune aux humains, de ressentir, de vibrer, de souffrir, de pleurer. Le courage d’être transparente, d’être moi-même, sans ambage, sans gêne. Le courage de lâcher la bride à mon coeur, à mon corps, et en dépit d’un monde majoritairement manipulateur et hypocrite, de regarder les autres par-delà leur visage impassible, au-delà de leur carapace factice, pour sonder leur vérité, enlacer leur fragilité.
Ma sensibilité est ma muse. C’est une nymphe sensuelle et féminine, qui me souffle à l’oreille des mots tout doux, des mots tout fous, qui pulvérisent mes craintes, qui brisent mes limites et les barrières de mes contraintes, celles que je m’étais fixée depuis bien longtemps avant que je ne comprenne que l’être humain n’était pas immuable, qu’il était capable de changer constamment, de se réinventer, de se régénérer, de se redéfinir, et de foncer tout droit pour atteindre la meilleure version de lui-même.
Ma sensibilité me donne des racines et des ailes. Des racines qui me rattachent à mon humanité, à ma profonde identité de femme, toutes appartenances confondues. Des racines qui me relient à cette terre féconde qui recèlent des énergies invisibles, si puissantes qu’elles me propulsent haut dans les cieux, où je déploie mes ailes pour transcender l’espace et le temps, et voir le monde non à travers l’étroitesse du regard mais en ouvrant grand et l’esprit et le coeur pour apprendre, découvrir et aller à la rencontre de ce moi infini et libre. F.K.