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Dans L’Orient-Le Jour/OLJ par Fida Khalifé Absi, le 13 mars 2021 à 00h00
Extrait de l’article:
“Certes, les mentalités évoluaient. Toutefois, à l’heure où le nombre des hommes qui embrassaient désormais – d’aucuns farouchement convaincus, d’autres avec résignation – la cause du « women empowerment » et du « he for she » allait crescendo, les flèches les plus acidulées, les remarques les plus acerbes étaient encore, hélas, douloureusement lancées par des femmes. De « trop sérieuse et forte, frisant la masculinité » à « trop maquillée, tirée à quatre épingles », en passant par « tantôt conservatrice, tantôt libérale », les critiques fusaient tous azimuts, rivalisant de cruauté et de créativité. D’aucunes ne pouvaient mâcher leurs mots, attaquant à toute volée toute femme – qu’elle soit active ou au foyer – qui donnait vaguement l’air de se diriger vers le succès, tant professionnel que personnel.
À l’ère de la révolution dont les femmes sont les chefs de file par excellence, à l’ère de la revendication de l’égalité femmes-hommes, elle ne pouvait s’empêcher de penser que la bataille ne saurait être remportée que si elles se serraient toutes les coudes, toutes appartenances confondues, sans exception aucune.”